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L'âme ne voyage jamais qu'à la vitesse du chameau

01 mai 2010, 05:59

BLAISE HOFMANN écrivain

Un vol Lufthansa pour Sarajevo. Un rêve jailli du siècle passé. Juste une ligne sur le panneau des départs à Cointrin. Une ligne rouge, un vol annulé, bye-bye Sarajevo, satané Eyjafjöll!

Un, ne pas perdre la face. Deux, improviser un «road trip» éclair en direction du sud, saluer la dent de Morcles, une pensée pour celle qui vit à Orsières, une pensée pour celui qui vit à Liddes, s'enfiler dans un tunnel, ressortir en Italie, perdre de l'altitude, traverser les rizières du Piémont, apercevoir la mer à Gênes, se baigner près de Bibonna, embarquer à Piombino, en fumer une sur le ferry et débarquer sur l'île d'Elbe.

Eyjafjöll, merci, c'est beau, un voyage en surface.

Au volant, penser à celui qui n'a pu être expulsé vers le Nigeria, forcé de prolonger son exil en terre inhospitalière, en Suisse. Penser aux avocats d'affaires londoniens qui ont offert 114...

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