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Condamnés au déni

23 avr. 2021, 18:30
Alexandre Beney, journaliste.

Après avoir annoncé son verdict, le juge l’a commenté ainsi: «Il est exclu de déduire quoi que ce soit en lien avec l’affaire des constructions illicites.» Juridiquement, c’est vrai. Cette condamnation ne présage rien de la culpabilité d’Eloi Rossier, de Frédéric Perraudin, d’un autre ancien président et de deux anciens conseillers dans cette tricherie collective. Mais le jugement cristallise le fonctionnement de ce système basé sur la bienveillance active des autorités.

Au moment clé de cette affaire, les dirigeants bagnards ont choisi de ne pas tenir compte d’une remise à l’ordre du Tribunal fédéral et de laisser rouler la machine. Elles se sont ainsi condamnées au déni, s’obligeant à commettre des actes potentiellement illicites comme le licenciement de celui qui leur dénonçait les infractions.

Dans cette veine, Eloi Rossier et Christophe Maret, l’ancien président et le nouveau, évoquent aujourd’hui «un acquittement partiel», comme si la culpabilité pouvait se diviser jusqu’à...

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