«Le curé, le promoteur, la vache, la femme et le président»: titre du dernier livre de Bernard Crettaz. Pourquoi la femme après la vache? Pas parce qu’elle a moins d’importance aux yeux du sociologue. L’ordre des mots est celui d’une chronologie.
«De 1900 à 1960, on est encore sous le règne de la religion et du curé» dit-il. Le «on» désigne les Anniviards, groupe auquel appartient Bernard Crettaz, l’ancien conservateur du Musée d’ethnographie de Genève, revenu vivre dans sa vallée en 2002.
Ce curé pour qui «la société moderne est un monstre à maîtriser», un homme d’Eglise décrit comme celui qui tient les statistiques de la fréquentation de la messe et qui les annonce en chair, un lieu d’où il dénonce également les filles-mères et d’où il appelle à voter pour les candidats conservateurs.
Après la période de domination du curé, Anniviers passe sous la coupe du promoteur, de 1960...