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Adieu, Alain B.

07 avr. 2010, 05:59

MICHAËL PERRUCHOUD écrivain

C'est ce SMS de mon pote Anthony qui m'apprit la nouvelle, il y a maintenant plus d'une année. Journaux et télévisions sculptaient déjà une légende un peu facile. On entre à peine en tombe qu'on devient une icône numérotée au rayon des artistes unanimement regrettés. Car, à la mort, toutes les oeuvres se valent et les hommages sont un semblable brouet. Ferré ou Tino Rossi, Bashung ou Dorothée, quelle importance?

Alain B., tu refusais ce jeu de lumières, les sourires obligés et les rengaines sucrées. Les interviews gênées auxquelles tu consentais disaient combien ton art était ailleurs... Quinze ans, tu bricolas des morceaux improbables en attendant le succès. Il vint au hasard d'un «Gaby» et d'un «Vertige l'amour» qui n'étaient pas tes meilleures chansons; et puis «Osez Joséphine» te consacra comme l'un des plus grands. Mais voilà, tout au sommet, tu te permis de livrer des galettes...

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