"L'Hôpital du Valais et le Docteur Pascal Meier, chef de la division de néphrologie, ont décidé de se séparer d'un commun accord." Un communiqué laconique de l'Hôpital du Valais (RSV) est arrivé ce matin dans les boîtes mails des rédactions pour annoncer la fin de cette collaboration au plus tard au 31 janvier 2014, autant dire avec effet immédiat.
Le médecin-chef n'est pas un inconnu sur la scène médiatique. A fin octobre dernier, il avait été destitué de son titre académique de professeur par le CHUV et l'Université de Lausanne, accusé d'avoir manipulé des données dans un travail de recherche expérimentale qu'il souhaitait publier. A l'époque, l'Hôpital du Valais n'avait pas pris de sanction à l'encontre de son médecin, estimant que l'affaire ne concerait que le CHUV et l'UNIL.
Irrégularités dans la gestion
C'est donc une autre enquête qui aura précipité le départ du Dr Meier. "Cette décision fait suite au travail d’investigation du service d’audit interne qui a constaté des irrégularités dans la gestion du fonds de néphrologie et hémodialyse", indique le RSV. Les instances judiciaires et le Département de la Santé de l’Etat du Valais ont été informées. Impossible, pour l'heure, d'en savoir davantage, l'Hôpital du Valais ne souhaitant pas commenter son communiqué.
Pour autant, le RSV se veut rassurant et explique que le suivi et la prise en charge des patients ne seront pas affectés par cette décision. Il précise encore que le service d'audit interne poursuit son travail d'investigation, notamment en ce qui concerne la gestion des fonds de l'ensemble des services. Une tâche qui devrait être terminée d'ici la fin du 1er semestre 2014.