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Yéniches, Manouches et Roms au Palais fédéral en quête de reconnaissance

Yéniches, Manouches et Roms se sont rassemblés ce mardi à Berne devant le Palais fédéral. Ils ont envoyé une lettre à Alain Berset afin d'être reconnus comme minorités ethniques.

08 avr. 2014, 17:50
Des gens du voyage réunis devant le Palais fédéral à Berne, viennent d'envoyer une lettre à Alain Berset pour être reconnus comme minorités culturelles.

Des gens du voyage et des défenseurs des droits humains ont fêté pour la première fois mardi la "Journée des Yéniches, Manouches et Roms" en se réunissant sur une place près du Palais fédéral à Berne. Ils viennent d'envoyer une lettre à Alain Berset pour être reconnus comme minorités culturelles.

La missive demande également que la convention-cadre européenne pour la protection des minorités nationales soit appliquée. Les différentes organisations attendent aussi du Conseil fédéral, du Parlement et des autorités qu'elles s'engagent dans la lutte contre le racisme à l'égard de ces minorités.

Les associations se sont donné rendez-vous à Berne, à l'occasion de la "Journée internationale des Roms". Elles rappellent que "les Yéniches, Manouches et Roms sont des minorités souvent confrontées aux préjugés et à la discrimination en Suisse", selon un communiqué commun diffusé mardi.

Quinze grands ballons ont été gonflés en début d'après-midi près du Palais fédéral, alors que les participants présents montraient des panneaux sur lesquels était inscrit "Respect et reconnaissance pour les Yéniches, les Manouches et les Roms en Suisse", a précisé à l'ats Angela Mattli, directrice de campagne à la Société des peuples menacés.

Comme des étrangers

Les gens du voyage, souvent perçus comme des étrangers, sont souvent présentés dans les médias sous un mauvais jour, estiment les organisateurs. Quant aux 50'000 Roms sédentaires résidant en Suisse, ils forment une sorte de communauté "invisible".

Une étude parue en décembre 2013 a relevé que plus de 80% des contributions journalistiques en Suisse ne discriminent pas les Roms et les Yéniches. Bien que la presse recoure à des généralisations une fois sur deux, l'utilisation de stéréotypes négatifs n'intervient que dans 12% des cas, avait alors noté la Commission fédérale contre le racisme, qui avait commandé cette recherche à l'Université de Zurich.

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