Jeudi soir, les relayeuses helvétiques – Mujinga Kambundji, Marisa Lavanchy, Ellen et Lea Sprunger – seront en lice à la Weltklasse. Zurich, dernière étape de la Ligue de diamant; une première pour le relais 4x100 m féminin. Elles défieront la Jamaïque de Shelly-Ann Fraser-Pryce - qui a zappé la conférence de presse, mercredi, pour un entraînement spécifique relais -, les États-Unis, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, l'Ukraine et l'Italie. «On est motivées, on a envie de montrer une belle prestation, déclare Ellen Sprunger. On sait que tout le monde serait déçu si on ne bat pas un nouveau record.»
Les dernières sorties du 4x100 m féminin ont créé des attentes. «Le plateau sera relevé, c’est donc la performance relative qui m’intéresse, tempère Laurent Meuwly, le coach national. Le but sera de mettre un maximum d’équipes européennes derrière nous, et réaliser des passages fluides; le temps suivra.»
Un gros chrono dépend cependant d’énormément de facteurs. La météo notamment, et celle-ci s’annonce bien plus fraîche qu’à Moscou où les Suissesses avaient battu le record national (43’’21). Doser la prise de risque lors des passages sera également un élément déterminant. «Si on veut courir vite, on doit en prendre», martèle Lea Sprunger, la capitaine, qui peine à digérer la transmission réalisée aux Mondiaux, entre sa sœur et elle. «Je me suis retournée, j’ai fait une erreur, je promets de ne pas la refaire jeudi soir.»
Du très haut niveau
La Weltklasse, c'est un plateau de choix: 17 champions du monde, 15 champions olympiques et 17 meilleures performeurs de l'année. Usain Bolt - qui a rendu visite à Sepp Blatter, le président de la FIFA, mercredi matin - défiera Justin Gatlin sur 100 m. Shelly-Ann Fraser-Pryce tentera, elle, de poursuivre sa domination sur 200 m.
Le saut en hauteur promet également. Bohdan Bondarenko, le champion du monde et meilleur performeur mondial de l’année (2,41 m), peut-il être contesté? Patrick Magyar, le directeur du metting, le pense. «Entre Barshim et Bondarenko, ça sera très serré. Mais bien sûr, cela reste très difficile à prédire, dit le patron de la Weltklasse. A Lausanne (ndlr: où Bondarenko avait franchi une première fois les 2,41 m), ce fut l’un des plus beaux, si ce n’est le plus beau meeting sur un jour.»
L'ami des haies
Champion du monde sur 110 m haies à Moscou, l’Américain David Oliver cherchera, lui, à s’adjuger la Ligue de diamant à Zurich, une ville que l'Américain apprécie particulièrement. «C’est mon but, j’adore gagner des trophées, j’espère que ce sera le cas jeudi soir. Je pourrai ainsi le mettre à côté des autres chez moi», s’esclaffe-t-il. David Oliver est détendu. «Je suis toutefois très concentré sur cette fin de saison, même après Moscou. Les haies ne sont pas mes ennemies, mais mes meilleures amies.»