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Votations fédérales du 5 juin: les Suisses ne les ont pas perçues comme un durcissement de la loi sur l'asile

Le 5 juin dernier, les Suisses ont très largement accepté la modification de la loi sur l'asile proposée par l'UDC. Et les sympathisants socialistes et des autres partis bourgeois ont largement soutenu ce texte qui demandait notamment l'accélération des procédures.

11 août 2016, 10:22
Cette votation sur l'asile n'a pas divisé de façon marquée les Suisses de gauche et de droite.

Pour une fois, la résistance à la réforme de l'asile, proposée par le gouvernement, n'est pas venue de la gauche, mais de l'UDC qui a lancé le référendum. Le peuple suisse a largement soutenu la réforme le 5 juin dernier avec 66,8% de votes favorables.

Cette onzième révision de la loi sur l'asile n'a pas été perçue comme un durcissement de la loi, souligne jeudi l'analyse VOX, en se penchant sur les résultats du scrutin. Les partis bourgeois, mais aussi une partie importante des sympathisants du Parti socialiste (PS) et du Parti écologiste suisse (PES) ont soutenu le raccourcissement et l'accélération de la procédure d'asile.

Fossé gauche-droit peu marqué

La révision a été approuvée par-delà tous les groupes d'âge, par les deux sexes et tant dans les régions rurales qu'urbaines. Les arguments des référendaires n'ont rencontré que peu d'écho en dehors de l'électorat de base de l'UDC. De ce fait, le fossé gauche-droite est peu marqué.

Les sympathisants de l'UDC, parti qui a lancé le référendum, ont été les plus nombreux à le soutenir (61%). Seuls les votants qui, dans le spectre politique, se classent à l'extrême-droite, n'ont pas accordé de soutien majoritaire à la révision du gouvernement.

L'accélération de la procédure d'asile a été la raison principale de l'acceptation de l'objet. Cet argument a été invoqué par 55% des personnes qui ont voté oui, une proportion qualifiée d'"extraordinairement élevée" par VOX.

Les votants qui ont dit non ont invoqué l'introduction d'un accompagnement juridique gratuit. En revanche, la thématique des éventuelles expropriations foncières pour construire des centres fédéraux n'a pas été décisive.

L'Institut gfs.bern a interrogé 1513 personnes en l'espace de 13 jours après la votation. Près de 53% en Suisse alémanique, 27% en Suisse romande et 20% en Suisse italophone. La marge d'erreur est de +/-2,5%.

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