Vins: la consommation de bouteilles locales recule de 3,5%

Les viticulteurs suisses ont du travail de persuasion à faire. Les Suisses ont moins goûté leur production l'an dernier: la consommation de bouteilles locales a reculé de 3,5%, tombant pour la première fois sous la barre des 100 millions de litres.

La population a aussi boudé les flacons étrangers, mais un peu moins (-1,5%) avec 150 millions de litres engloutis. Confirmant la tendance à la baisse des années précédentes, les Suisses n'ont ainsi plus bu au total que 267 millions de litres de nectar des dieux, soit 6 millions de moins qu'en 2011, a annoncé jeudi l'Office fédéral de l'agriculture.

Moins de blanc

La cote du blanc ne cesse de se dégrader. Déjà perdant puisque les Suisses absorbent plus de deux fois plus de rouge, soit 183,6 millions de litres, il ne représente que 83,4 millions de litres, soit près de 3% de moins qu'en 2011 alors que la consommation de rouge se tasse de moins de 2%.

C'est toutefois surtout pour le blanc que la population privilégie la production indigène (une fois sur deux). Le vin accompagnant le gibier n'est suisse que dans un peu plus d'un cas sur quatre.

La surface viticole est restée inchangée à 14'920 hectares dont 42% pour les cépages blancs et 58% pour les rouges. En raison de la météo variable, la récolte a toutefois plongé de 10,4% par rapport au record de 2011 pour s'établir à 100,4 millions de litres et tomber sous la moyenne des cinq dernières années. Les vins rouges ont plus souffert que les blancs même si les productions restent presque équivalentes.

La quantité totale de vin importée - y compris mousseux, vins doux, spécialités, mistelles et moûts de raisins - a augmenté de 0,2% pour s'inscrire à 190 millions de litres. Cela ne préjuge toutefois pas des litres bus car il ne s'agit pas de bouteilles vendues aux clients finaux. Les exportations sont restées modestes à 0,6 million pour le blanc et 1,1 million pour le rouge.