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Vie nocturne: les villes suisses prennent des mesures contre les débordements

L'Union des villes suisses propose une série de mesures pour lutter contre les débordements la nuit.

18 févr. 2013, 13:43
Environs une centaine de jeunes ce sont reunis pour un rassemblement festif sur la plaine de Plainpalais, ce vendredi 22 octobre 2010 a Geneve. Ce rassemblement ponctue le ras-le-bol des jeunes face a l'appauvrissement de la vie nocturne dans le canton. La fermeture au debut octobre du Moa a Vernier a cristallise leur colere. (KEYSTONE/Martial Trezzini)

La vie nocturne urbaine est marquée par une augmentation de la violence, du bruit et de la masse de déchets. Devant ce constat, l'Union des villes suisses ne veut pas rester passive et propose une série de mesures.

Même observation à Berne, Lausanne ou Zurich: la vie nocturne et ses effets secondaires représentent un défi toujours plus important. La première cause de conflits réside dans la surconsommation d'alcool, ont déclaré les représentants des villes suisses devant les médias lundi à Berne.

Dans cette optique, les villes proposent d'augmenter les prix sur les boissons alcoolisées. Une mesure qui ne donne pas entière satisfaction. Plutôt que de consommer des alcopops, frappés d'une taxe spéciale, toujours davantage de jeunes mélangent eux-mêmes alcools forts et boissons sucrées.

Sensibilisation peu probante

Avec d'autres qui ont fait leur preuve, cette mesure est présentée dans le rapport "Vie nocturne urbaine. Analyse de la situation et des mesures envisageables". D'une manière générale, les opérations de sensibilisation ont peu d'effet. La meilleure solution contre les débordements demeure la répression.

A titre d'exemple, les cellules de dégrisement mises en place à Zurich, la dénonciation systématique des infractions à Saint-Gall, ainsi que le déploiement de patrouilles de police à Lausanne dans les zones "à risque" sont saluées. A Berne, les clubs désireux de prolonger leurs horaires d'ouverture sont contraints de satisfaire à certaines exigences.

Vente d'alcool en soirée épinglée

D'autres actions sont diversement appréciées, à l'image de l'interdiction de la vente d'alcool en soirée. Grégoire Junod (PS), directeur de la sécurité à Lausanne, en est un fervent partisan. Mais à Saint-Gall, où la disposition est déjà en vigueur, on remarque que les adolescents font leurs achats plus tôt dans la journée pour la contourner.

Le couvre-feu rencontre également des avis partagés. Alors que la ville de Lausanne a introduit une "heure blanche" obligeant les clubs à fermer leurs portes de 05h00 à 06h00, la commune de Lucerne a abandonné cette pratique qui donne lieu, selon elle, à d'importantes concentrations de foule. L'absence d'heure de fermeture imposée permettrait de diluer la masse des fêtards.

Suisse romande en retard

Grégoire Junod insiste sur la nécessité de trouver le bon équilibre entre vie culturelle attractive et sécurité. Selon lui, les villes de Suisse alémanique possèdent en matière de vie nocturne un éventail de mesures plus large que leurs homologues romandes, légèrement en retard dans le domaine.

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