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Une mission lunaire enfouie sous le col du Grimsel

L'association de l'EPFL Space@yourservice lance aujourd'hui sa mission Asclepios. Six étudiants vont passer huit jours dans la copie d'une station lunaire, qui se trouve dans des tunnels souterrains en Suisse.

12 juil. 2021, 20:42
3, 2, 1: la mission a été lancée". Il est 17h45, les six étudiants viennent de quitter la base à Guttannen.

Sous le col du Grimsel, l'association Space@yourservice de l'EPFL a créé la copie conforme d'une station lunaire. Six apprentis astronautes y passeront les huit prochains jours isolés du reste du monde. Objectifs: mener des tests scientifiques mais aussi sociaux.

"Bienvenue sur la Lune", lance Chloé Carrière présidente de Space@yourservice en début d'après-midi au moment d'accueillir les visiteurs dans les tunnels souterrains du col qui relie les cantons du Valais et de Berne. C'est là, dans le cadre de son projet Asclepios que l'association a décidé de créer les décors de sa station lunaire. "C'est plutôt assez ressemblant à ce qui existe dans l'espace", souligne celle qui a aussi co-fondé le projet.

 

 

La seule chose qui n'a pas pu être reproduite, "c'est la gravité, qui est un sixième de celle de la Terre", ajoute-t-elle. Et le voyage vers la Lune. Mais, une fois isolés, les six astronautes, dits "analogues", se retrouveront dans des conditions similaires avec des ressources limitées à celles que l'on retrouve dans l'espace. De quoi mener des tests scientifiques et sociaux, notamment sur l'impact d'un tel isolement sur le moral des astronautes.

Les autres agences spatiales recourent également à ce genre de missions pour vérifier que les procédures mises en place sont "réellement réalisables", ajoute Chloé Carrière. "On fait les erreurs sur Terre, pour pouvoir réussir dans l'espace", résume-t-elle.

Avec ce projet, Asclepios veut aussi montrer que "la Suisse est une nation spatiale" qui mène de nombreuses recherches ayant pour but le retour sur la Lune ou encore la recherche d'exoplanètes qui pourraient être habitables. "On aimerait aussi montrer l'utilité du spatial, à quel point les technologies qui sont développées pour l'espace peuvent être utilisées sur Terre", conclut Chloé Carrière.

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