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Une femme disant être médecin officie plusieurs années en Suisse

Une infirmière allemande s'est fait passer comme médecin dans cinq cliniques et un cabinet médical en Suisse, pendant plus de quatre ans. Une enquête pénale est en cours.

14 juin 2013, 19:39
Stethoscope in a doctor's pocket during a meeting at the clinic in Flawil in the canton of St. Gallen, Switzerland, pictured on June 25, 2009. The Clinic Flawil is the acute care hospital of the Cantonal Hospital St. Gallen enterprise. (KEYSTONE/Gaetan Bally)  

Stethoskop in der Tasche eines Arztes waehrend einer Sitzung im Krankenhaus in Flawil im Kanton St. Gallen, aufgenommen am 25. Juni 2009. Das Spital Flawil ist das Akutspital des Unternehmens Kantonsspital St. Gallen. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Le ministère public zougois enquête sur une femme soupçonnée de s'être fait passer pour une médecin sans en avoir les diplômes. L'Allemande de 51 ans aurait exercé entre l'été et novembre 2012 dans une clinique psychiatrique pour femmes à Zoug et pendant plus de quatre ans dans d'autres établissements de Suisse alémanique.

La clinique zougoise a déposé plainte en novembre 2012, a indiqué vendredi à l'ats un porte-parole de la police, confirmant une information publiée dans le "Tages-Anzeiger". L'enquête porte sur l'exercice de l'activité de médecin sans autorisation, infractions à la loi sur les produits thérapeutiques et concurrence déloyale.

Les enquêteurs n'ont pas trouvé d'indications selon lesquelles des patients auraient subi des dommages suite aux soins dispensés par la fausse médecin. Selon le quotidien zurichois, cette infirmière anesthésiste de formation aurait travaillé comme médecin dans cinq cliniques et un cabinet médical dans les cantons d'Argovie, de Zurich et de Zoug.

Malgré la plainte, l'usurpatrice présumée a encore travaillé dernièrement neuf jours dans un établissement de Kreuzlingen (TG). Elle a été licenciée début juin après que la direction a été informée des soupçons, a indiqué à l'ats le porte-parole du conseil d'administration du centre cardio-neurologique qui examine le dépôt d'une plainte.

L'OFSP les mains liées

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a connaissance du cas depuis septembre 2012, a confirmé son porte-parole Daniel Bach. Selon les recherches effectuées, la femme n'est pas inscrite au registre des professions médicales ni n'a fait une demande de reconnaissance d'un titre médical étranger.

Mais pour des raisons juridiques, l'OFSP n'avait pas le droit d'en informer les hôpitaux et les cantons. En effet, il n'existe pas de base légale le permettant, explique M. Bach. Mais pour éviter qu'un tel cas ne se reproduise, le devoir d'information pourrait être inscrit dans la loi sur sur les professions médicales universitaires lors de sa prochaine révision.

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