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Une campagne est lancée contre le refus du Conseil fédéral de rencontrer le Dalaï Lama

Le refus du Conseil fédéral de rencontrer le Dalaï Lama est "incompréhensible" et cette réaction est "très décevante", dénonce Amitié Suisse-Tibet (GSTF). L'association lance une campagne de cartes postales réclamant une telle rencontre.

13 févr. 2013, 13:18
The Dalai Lama waves to devotees as he arrives to give a religious lecture in Yokohama, near Tokyo, Sunday, Nov. 4, 2012. The Tibetan spiritual leader arrived in Japan Saturday for a 12-day visit to deliver speeches and to take part in a symposium. (AP Photo/Itsuo  Inouye)

La population suisse peut réclamer davantage de soutien du Conseil fédéral à la cause tibétaine en lui écrivant, ont déclaré mercredi les représentants d'Amitié Suisse-Tibet (GSTF) aux médias réunis à Zurich. La dernière rencontre du gouvernement avec le guide spirituel tibétain date de 2005.

Nombre de chefs de gouvernement ont entre-temps reçu le Dalaï Lama, passant outre les menaces de la Chine, souligne le président de la GSTF Migmar Raith. Le but de l'action des cartes postales consiste à exiger du Conseil fédéral qu'il agisse de la même manière. L'organisation souhaite discuter avec le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter (PLR) des raisons de son refus.

Accord en vue avec la Chine

Ces huit dernières années, le gouvernement a fait valoir des raisons d'agenda chargé pour justifier l'absence de rencontre avec le guide spirituel tibétain. En vue de la visite annuelle du Dalaï Lama en Suisse en avril prochain, les parlementaires amis du Tibet se sont donc adressés en décembre déjà au Conseil fédéral pour lui proposer une telle rencontre.

Lundi, ce dernier a justifié son nouveau refus par le fait que la Suisse ne reconnaît pas le gouvernement en exil du Tibet et ne veut pas susciter une controverse qui politiserait la visite du Dalaï Lama de manière inutile. "Ces deux raisons ne font aucun sens", déplore la conseillère nationale Tiana Angelina Moser (Vert'libéraux/ZH).

"Le Dalaï Lama a cédé toute fonction politique au gouvernement en exil. Il n'est plus qu'un chef spirituel", souligne-t-elle. "Le lien entre ce refus et des intérêts purement économiques est un secret de polichinelle", réplique la députée à la Chambre du peuple. Et de préciser que la Suisse négocie actuellement un accord de libre-échange avec la Chine.

Valeurs inscrites dans la Constitution

Le Dalaï Lama s'engage pour les droits humains, la non-violence, la paix et la tolérance, des valeurs également inscrites dans la Constitution fédérale, rappelle l'Association Suisse-Tibet. "Il doit être dans l'intérêt du Conseil fédéral de leur donner un poids politique."

Les cartes postales à adresser au gouvernement peuvent être commandées auprès de la gstf ou sur son site en ligne www.gstf.org. Un descriptif de l'action est en principe disponible en version française sur ce site depuis mercredi soir. Les cartes postales signées seront déposées devant le Palais fédéral.

Le 16 avril, le Dalaï Lama rencontrera tout de même une représentante politique de la Confédération. Première citoyenne du pays, la présidente du Conseil national, Maya Graf (Verts/BL) le recevra. "Un signal fort", commente Tiana Angelina Moser.

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