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Une banderole contre le président turc à Berne indigne Ankara: la consule générale de Suisse est convoquée

Après la protestation contre le président turc Recep Tayyip Erdogan de Berne, une banderole avec pour slogan "Kill Erdogan with his own weapons" fair réagir Ankara. La console générale de Suisse Nathalie Marti, a été convoquée.

25 mars 2017, 21:27
C'est cette banderole contre le président turc Recep Tayyip Erdogan qui a indigné Ankara.

Des milliers de personnes ont manifesté contre le président turc Recep Tayyip Erdogan samedi à Berne. Elles demandaient la liberté, l'Etat de droit et plus de démocratie. La remplaçante de l'ambassadeur de Suisse en Turquie a été convoquée à Ankara.

Contacté par l'ats, le DFAE a fait savoir que Nathalie Marti, consule générale de Suisse à Istanbul, s'est rendue au ministère des affaires étrangères, l'ambassadeur n'étant pas présent dans la capitale turque. A l'origine de cette convocation, une banderole brandie par des manifestants à Berne, sur laquelle on peut voir M. Erdogan visé par un pistolet, avec pour slogan "Kill Erdogan with his own weapons".

Le représentant du ministère des affaires étrangères a exprimé les protestations officielles des autorités turques. Il a en outre exigé une enquête de la part de la Suisse afin que les responsables rendent des comptes.

Dans un courriel, le porte-parole du DFAE, Stefan von Below, précise que les autorités compétentes examineront si les organisateurs du rassemblement ont respecté les conditions de l'autorisation de manifester, et si d'autres actes répréhensibles auraient été commis.

"Répression aveugle"

Le rassemblement à Berne s'est déroulé pacifiquement. Des associations kurdes, le PS et les Verts notamment avaient appelé à la manifestation. Ils sont soutenus par une trentaine d'organisations dont l'Union syndicale suisse, Terre des Hommes Suisse ou le groupe pour une Suisse sans armée.

Depuis le putsch raté en Turquie, la démocratie et l'Etat de droit sont mis à mal. La guerre et la violence règnent à nouveau dans le pays, en particulier dans la région kurde, écrivent les organisateurs sur un flyer.

Des milliers de personnes qui critiquent le chef de l'Etat Recep Tayyip Erdogan et son parti risquent de perdre leur travail, voire leur liberté. "Il faut mettre un terme à la répression aveugle contre ceux qui pensent différemment" en Turquie, a lancé le conseiller aux Etats Paul Rechsteiner (PS/SG), évoquant une vague répressive sans précédent.

La Turquie est au seuil du régime autocratique, estiment les organisateurs. Les participants se sont montrés solidaires envers les personnes poursuivies et les prisonniers en Turquie.

Nombre d'orateurs appartenant à des associations ou organisations kurdes s'engagent pour un "non" le 16 avril, jour où les citoyens turcs devront se prononcer sur une modification constitutionnelle qui étendrait les pouvoirs présidentiels.

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