Naguère ou peut-être devrai-je dire jadis, le commandant de corps Roger Mabillard régnait sur l'instruction de l'armée et le soldat suisse passait une bonne partie des samedis de cours de répétition en de fastidieux contrôles de matériel et autres billevesées à l'usage de ceux qui ont du temps à perdre. Toutes ces fadaises qui raccourcissaient le week-end des pères de famille relevaient alors de la stricte nécessité, selon la doctrine. Mais, depuis, on les a supprimées. Les militaires ont gagné quelques heures de congé et la Suisse n'a perdu aucune guerre. Et de nous interroger: «Comment a-t-on pu cultiver l'inutilité à ce point?»
Plus grave. En ces jours d'avant votation, on entend la mal nommée grande muette clamer plus fort qu'un F/A-s18 en post-combustion que si l'initiative Franz Weber passe la rampe, cela signifiera la fin des vols militaires, la fin de l'armée de l'air, la fin de l'armée tout...