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Un chercheur a imaginé une Suisse à neuf ou treize cantons au lieu des 22 actuels

Une Suisse à treize cantons, une absurdité? Un professeur de l'Université de Neuchâtel propose un nouveau découpage du territoire helvétique. Cartes et justifications ci-dessous.

09 sept. 2014, 17:17
Selon cette carte, la Suisse ne compterait plus que 13 subdivisions cantonales.

Et si, les cantons de Vaud et de Genève n'en faisaient plus qu'un? Et si Neuchâtel et le Jura fusionnaient pour devenir "L'Arc Jurassien"? Ou mieux, et si le Valais, Uri et les Grisons constituaient une nouvelle région appelée "L'Arc des Alpes"? Absurde?

26 cantons, c'est trop!

C'est du moins l'idée de Pierre-Alain Rumley, ancien directeur de l'Office fédéral du développement territorial (ARE) et professeur à l'Université de Neuchâtel. Depuis plusieurs années, il se bat bien pour une Suisse à non plus 26 mais 13 cantons, relate le site de la SRF. Justifiant cette restructuration, il évoque des questions de coûts et d'efficacité.

Dans une version, parmi toutes celles envisagées par  Pierre-Alain Rumley, Vaud et Genève deviendraient l'Arc du Lac de Genève, Neuchâtel et le Jura L'Arc Jurassien, Berne annexerait Fribourg et une partie de Soleure, l'autre partie revenant aux deux Bâle fusionnés. Zurich, l'Argovie, Shaffhouse et Zoug formeraient le grand Zurich, tout comme Lucerne, Schwytz, Obwald et Nidwald le grand Lucerne. St-Gall, les deux Appenzell et Thurgovie constitueraient le nouveau canton de St-Gall. Enfin, le Valais, Uri et les Grisons deviendraient le nouvel "Arc des Alpes". Seul le Tessin resterait tel qu'il est aujurd'hui.

Plus compatabile avec la réalité

A ses yeux, les frontières et les compétences cantonales ne sont plus compatibles avec la réalité, la coopération entre les cantons étant déjà très intense. Il évoque notamment les cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne, qui pourraient entamer un processus de fusion en cas de vote positif des deux camps le 28 septembre.

Par le passé, plusieurs fusions de canton ont été proposées aux citoyens suisses, sans succès: en 2002, 80% de la population disait "non" à la fusion de Vaud et de Genève. En 1969, les habitants de Bâle-Campagne rejetaient une nouvelle constitution visant la réunion avec Bâle-Ville. 

Des différences de mentalité se trouvent à la racine de ces refus, selon le politologue Andreas Ladner, les cantons auraient ainsi constitué un cadre culturel et identitaire, explique-t-il dans une conférence sur la «réorganisation de la Suisse».

 

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