BERNE
Philippe Castella
L'ombre de l'affaire des fiches a plané lors du débat, au Conseil national, à propos de la loi sur le renseignement. Plus d'un quart de siècle après la révélation du fichage de 700 000 citoyens suisses, le scandale reste un traumatisme. Presque tous les intervenants y ont fait allusion hier.
Face à la montée de la menace terroriste, une large majorité du Parlement a estimé toutefois qu'il était temps de renforcer l'arsenal à disposition du Service de renseignement de la Confédération (SRC). Avec des garde-fous pour empêcher le retour à un Etat fouineur. L'entrée en matière sur ce projet de loi sensible a été très largement acceptée, par 154 voix à 33. Seuls les Verts et une minorité des élus socialistes s'y sont opposés.
NSA en contre-exemple
"N'élargissons pas à ce point les compétences du Service de ren- seignement", a plaidé Daniel Vischer. Le Vert zurichois estime...