L'initiative populaire de l'association Marche Blanche «pour l'imprescriptibilité des actes de pornographie enfantine» a déjà atteint une partie de ses objectifs. Le Conseil national ne s'est certes pas laissé séduire par ce projet, mais il a reconnu hier qu'il fallait augmenter le délai de prescription en cas de délits sexuels commis sur des enfants. Actuellement, le délai est de 15 ans depuis les faits, mais il court au minimum jusqu'à 25 ans. A l'avenir, le délai sera toujours de 15 ans, mais il débutera à la majorité. Cela signifie que les victimes pourront porter plainte jusqu'à 33 ans. Le Conseil des Etats se ralliera vraisemblablement à cette modification du Code pénal lors d'une session ultérieure. Elle fait office de contre-projet indirect.
La nécessité de prolonger le délai de prescription actuel n'a pas été contestée. L'expérience montre qu'il faut parfois des années avant que les enfants violentés se résolvent à parler...