Il faut soutenir la consommation privée. Les syndicats réclament donc pour 2010 des augmentations de salaire. Malgré la crise, malgré la hausse du chômage. Mais l'organisation faîtière Travail.Suisse privilégie une approche différenciée selon la situation économique des branches et des entreprises.
Ainsi les syndicats estiment «réalistes et raisonnables», pour reprendre les adjectifs d'Arno Kerst, le vice-président de Syna, des adaptations salariales jusqu'à 2% pour les branches qui ne sont pas, ou peu, touchées par la crise. Ils pensent par exemple à la construction et au second oeuvre. Par contre, dans l'industrie d'exportation très touchée par la récession, le maintien des postes de travail est prioritaire. Les syndicats, dans ces secteurs fragiles, sont prêts à négocier une garantie de l'emploi plutôt qu'une augmentation salariale.
Argument principal: la croissance
L'argument principal est la croissance. Ces augmentations de salaire vont soutenir la consommation privée, pilier de la croissance. Or, cette consommation menace de...