Suspect inculpé pour l'assassinat des trois militantes kurdes

Après l'assassinat de trois militantes kurdes, le 9 janvier dernier, à Paris, les investigations se resserrent sur le chauffeur de l'une des victimes. Il conteste les faits.

21 janv. 2013, 20:01

La piste d'un règlement de comptes interne au PKK semble se dessiner dans l'affaire de l'assassinat à Paris de trois militantes kurdes. Le chauffeur d'une des victimes, se disant membre de l'organisation armée, a été inculpé lundi.

Mais les enquêteurs, qui recherchent d'éventuelles complicités dans ce crime, doivent encore déterminer le mobile de ce triple meurtre qui a suscité une vive émotion à l'heure où Ankara et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) sont engagés dans des discussions de paix.

Les corps des trois femmes avaient été retrouvés avec plusieurs balles dans la tête, tirées de la même arme, dans les locaux du Centre d'information du Kurdistan (CIK), dans le nord de la capitale française, dans la nuit du 9 au 10 janvier.

Turc inculpé

Arrêté jeudi, Omer Guney, un Turc de 30 ans, qui dit appartenir depuis deux ans au PKK, a été mis en examen (inculpé) lundi à l'issue de sa garde à vue pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "participation à une association de malfaiteurs". Le parquet a requis son placement en détention provisoire.

"L'individu est susceptible d'être le ou l'un des auteurs des faits", a indiqué le procureur de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse.

Parmi les trois victimes figurait Sakine Cansiz, 55 ans, considérée comme proche du chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, avec lequel des discussions de paix seraient en cours. Les deux autres victimes étaient Fidan Dogan et Leyla Soylemez.