Supression de postes chez Tamedia: les rédactions ne relâchent pas la pression

Suite à l'annonce de la suppression de 31 postes au sein de 24 Heures et La Tribune de Genève, les réactions continuent de faire pression. Les collaborateurs sont parvenus à un protocole de négociations avec Tamedia.

05 oct. 2016, 11:47
Les sociétés des collaborateurs rappellent que Tamedia est un groupe sain, qui a engendré 334 millions de bénéfices en 2015 et dont la marge de rentabilité atteint 20%.

Les collaborateurs de 24 Heures et de la Tribune de Genève (TdG) sont parvenus à un protocole de négociations avec Tamedia, après l'annonce de la suppression de 31 postes. La direction générale refuse en revanche la médiation des Conseils d'Etat vaudois et genevois.

A fin septembre, Tamedia a annoncé son intention de supprimer 31 postes dans les deux titres: 19 postes dont 16 licenciements à la rédaction de 24 Heures, 12 postes dont 8 licenciements à la TdG.

Les rédactions annoncent mercredi qu'elles ne "relâchent pas la pression". Après quatre séances de négociations "stériles", les discussions ont débouché sur un protocole de pourparlers qui définit le cadre des négociations à venir, expliquent dans un communiqué la Société des collaborateurs de 24 Heures (SDC) et la Société des rédacteurs et du personnel de la Tribune de Genève (SDRP).

Les pourparlers reprendront jeudi et dureront au minimum jusqu'au 14 octobre. Les représentants des collaborateurs appellent Tamedia à respecter son engagement à discuter sur le fond, soit l'ampleur des économies, et à préciser sa stratégie à long terme.

Pas de médiation politique

La direction générale de Tamedia Publications Romandes a refusé catégoriquement la proposition des sociétés des collaborateurs d'un arbitrage par les conseillers d'Etat Philippe Leuba et Pierre Maudet, précise le communiqué. Les ministres vaudois et genevois de l'économie s'étaient pourtant mis à disposition.

Les sociétés des collaborateurs rappellent que Tamedia est un groupe sain, qui a engendré 334 millions de bénéfices en 2015 et dont la marge de rentabilité atteint 20%. A leurs yeux, les suppressions de postes et les licenciements prévus ne se justifient pas. Elles soupçonnent en outre l'éditeur zurichois de discriminer ses titres romands, refusant d'investir dans la presse régionale romande.

La vague de soutien aux deux titres continue. La pétition en ligne contre le sabordage de la presse romande a recueilli plus de 3000 signatures. De nombreux soutiens sont parvenus du monde politique et sportif et même du procureur général du canton de Vaud.