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Suisse romande: deux restaurants servent du cheval à la place de boeuf

Deux restaurants jurassiens ont servi des tartares prétendument de boeuf alors qu'ils étaient composés exclusivement de viande de cheval. Des tests réalisés par l'émission "A Bon Entendeur" de la RTS à diffuser mardi soir le révèlent.

29 oct. 2013, 15:23
Si deux tartares de boeuf étaient composés de cheval à 100%, deux autres présentaient beaucoup trop de germes et bactéries.

Pour l'émission diffusée mardi soir, l'équipe d'"A Bon Entendeur" a effectué des prélèvements dans quatorze établissements romands et les a soumis à des tests bactériologiques ainsi qu'à une détermination de l'espèce de viande. Les résultats révèlent que deux restaurants jurassiens ont servi des tartares prétendument de boeuf alors qu'ils étaient composés exclusivement de viande de cheval. "On peut parfaitement parler de tromperie manifeste et caractérisée", a estimé le chimiste cantonal qui a analysé les échantillons.

Côté bactériologique, quatre tartares ont été jugés propres. Deux autres, provenant de restaurants vaudois, se sont révélés particulièrement sales, dépassant de plusieurs fois la valeur de tolérance de germes et bactéries.

Meilleure traçabilité

Suite à la fraude de la viande de cheval dans les lasagnes qui a éclaté en Europe en février dernier, le Conseil fédéral vient de modifier une ordonnance en conséquence. Le but est de pouvoir documenter toutes les étapes de fabrication, transformation et distribution des aliments.

Dès janvier, la Suisse se mettra au diapason de l'UE afin de maintenir l'équivalence avec le droit européen des denrées alimentaires. Elle introduira l'approche de traçabilité dite "juste avant, juste après".

En substance, tout produit alimentaire devra être pourvu d'indications précisant à la fois la personne qui le commercialise et celle à qui il est destiné.

La Suisse ne se dotera en revanche pas de listes noires de restaurants à l'hygiène douteuse. Le Conseil des Etats a définitivement écarté l'idée dans la révision de la loi sur les denrées alimentaires lors de la session d'automne. Contrairement au National, il n'a même pas voulu laisser les clients consulter le certificat de conformité officiel.

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