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Suisse: les partisans du nouvel article montent au front

Réunis en comité "oui à la famille", le PDC, le PS, les Verts, les Verts libéraux, le PBD et le PEV montent au front. Objectif: améliorer conciliation de la vie familiale et professionnelle.

28 janv. 2013, 12:22
Kinder spielen im Kindergarten Hirzbrunnen in Basel am Montag, 9. August 2010. Gemaess HarmoS-Konkordat ist der Kindergarten Teil der Primarstufe und damit auch Teil der Volksschule. Alle Schuelerinnen und Schueler, die jetzt den Kindergarten oder die 1. oder 2. Klasse der Primarschule besuchen, durchlaufen bereits die neue Schullaufbahn. (KEYSTONE/ Georgios Kefalas)

Les partisans du nouvel article constitutionnel sur la famille montent à leur tour au front en vue des votations du 3 mars. Leur but est d'améliorer conciliation de la vie familiale et professionnelle.

PDC, PS, Verts, Verts libéraux, PBD et PEV se sont réunis en comité "oui à la famille". Parmi les grandes formations, seule l'UDC manque à l'appel, tandis que le PLR, qui détermine son mot d'ordre pour les votations samedi prochain, n'est représenté que par sa section féminine.

Ancrer la politique familiale dans la constitution va rapporter plus de bénéfices que de coûts. Les partisans se sont insurgés contre les propos alarmistes des opposants qui parlent d'enfants de l'Etat, d'obligation de placer les petits dans des crèches ou de coûts avoisinant 12 milliards de francs.

Pas chiffrable

Il est impossible aujourd'hui de chiffrer les coûts induits par l'article; tout dépendra ensuite de l'application concrète, a assuré la conseillère aux Etats Pascale Bruderer (PS/AG) lundi devant la presse.

Le texte prévoit uniquement que la Confédération et les cantons encouragent les mesures permettant de concilier la vie de famille et l'exercice d'une activité lucrative ou une formation. Les cantons devront pourvoir à une offre appropriée en garderies et structures parascolaires.

Cet article ne permettra pas à l'Etat d'intervenir dans la sphère privée, mais il aidera les parents à régler leurs affaires privées en famille, en leur donnant la liberté de choisir le modèle familial qu'ils désirent, a assuré le conseiller national Christian van Singer (Verts/VD).

Certains domaines jugés importants reçoivent un fort soutien étatique comme l'agriculture. Personne ne se plaint non plus que l'Etat intervienne dans la sphère privée en mettant à disposition des homes pour les personnes âgées, a fait valoir le Vaudois.

Pénurie de crèches

Aujourd'hui, il manque 125'000 places dans des crèches en Suisse. Le problème est particulièrement aigu en Suisse alémanique et dans les régions rurales, alors que les villes et la Suisse latine sont plutôt bien pourvues, a noté la conseillère aux Etats Christine Egerszegi (PLR/AG).

Les besoins des familles ont fortement changé au cours des dernières décennies; dans beaucoup de cas, les deux parents sont obligés de travailler car ils ont besoin d'un second revenu.

Il est aussi absurde de dépenser des sommes énormes pour former des femmes (500'000 francs pour une formation de médecin) qui seront ensuite obligées de rester à la maison faute de moyen de garde pour leur enfant, s'est insurgée la conseillère nationale Tiana Moser (PVL/ZH). Ou de devoir faire appel à des spécialistes étrangers pour les remplacer.

Soutien des cantons

La constitution fédérale règle quasiment tous les domaines de la vie, de la protection des marais à l'encouragement de la production cinématographique ou de la formation musicale à l'école. "Mais il n'y a quasiment rien sur la famille", a regretté Norbert Hochreutener (PDC/BE) - "père" du nouvel article par le biais d'une initiative parlementaire.

Pour lui, il est temps que la Confédération et les cantons soutiennent les familles avec des enfants. D'ailleurs, 21 cantons ont donné leur aval à l'idée de favoriser la conciliation entre vie familiale et activité professionnelle.

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