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Suisse: le suicide assisté en prison fait débat

L’évolution démographique de la population générale se reflète en effet dans la population carcérale: l’espérance de vie augmente. Par conséquent, de plus en plus de détenus veulent mourir. Explications du médecin et juriste Thomas Noll.

02 nov. 2020, 00:01 / Màj. le 02 nov. 2020 à 06:49
Selon Thomas Noll, l’opinion selon laquelle les détenus doivent être maintenus en vie à tout prix, afin de subir la punition jusqu’au bout, n’est pas digne d’un système pénal moderne.

Les prisons sont-elles un lieu «comme un autre» pour mourir, même si un ou une détenu(e) veut recourir à l’aide au suicide? A Fribourg, le Centre suisse de compétences en matière d’exécution des sanctions pénales a édicté un guide en la matière, sans directives concrètes. Le nombre de suicides assistés ne cesse d’augmenter (de 187, en 2003, à 1009 en 2017, dont 874 de personnes de plus de 65 ans, selon l’Office fédéral de la statistique). Une évolution qui, forcément, touche aussi la population carcérale. Explications du médecin et juriste Thomas Noll, chargé de cours à l’Université de Saint-Gall.

Y a-t-il beaucoup de suicides et de suicides assistés en prison?

Les prisons suisses enregistrent environ cinq suicides par an. Je n’ai, en revanche, connaissance d’aucun cas de suicide assisté à l’heure actuelle. Toutefois, il me semble plausible que le nombre de ces demandes augmentera.

Pourquoi?

Principalement à cause du...

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