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Suisse: après le scandale Darius Rochebin, la parole se libère au sein des médias

Plusieurs collaboratrices de la RTS ont décidé d’agir après le scandale qui a ébranlé le paysage suisse. D’abord au sein de leur entreprise, puis de façon plus vaste, avec un compte Instagram destiné à toutes les rédactions romandes, SwissMediaToo. Les membres ne cessent d’affluer.

01 déc. 2020, 00:01
/ Màj. le 01 déc. 2020 à 07:07
Darius Rochebin, accusé d'agression sexuel, a ouvert la boîte de Pandore au sein des médias (archives).

«Alors tu t’es fait fertiliser?», demande un employé de la Radio-télévision suisse (RTS) à une collègue enceinte. «Ce même collègue qui, à 5 heures du matin, nous glissait dans l’ascenseur, mmmhh… première érection matinale.» A Léman Bleu, un autre s’exclame à l’adresse d’une consœur, en pleine séance de rédaction, «viens là que je te sodomise» – «pour rire». Pour sa part, le rédacteur en chef d’un média romand observe, à propos d’une collègue, qu’«elle, elle est tendue, faudrait vraiment qu’elle tire un coup».

Des phrases de ce type, des employées de la RTS en récoltent à la pelle depuis quelques jours. Après les révélations de harcèlement et de dysfonctionnements au sein de ce média par le journal «Le Temps», plusieurs collaboratrices, membres du Collectif de la grève des femmes RTS du 14 juin, ont décidé d’agir. D’abord au sein de leur entreprise, puis...

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