Deux responsables des pistes du domaine skiable de Grindelwald (BE) ont été blanchis vendredi de l'accusation d'homicide par négligence après la mort il y a quatre ans d'un snowboarder. La victime était décédée après une collision avec une dameuse.
Le snowboarder descendait une piste du domaine du First alors que la dameuse remontait avec les gyrophares allumés. Le cinquantenaire n'a pas pu éviter le choc avec l'engin malgré les appels du conducteur. L'accident s'était produit à un endroit avec une visibilité réduite où deux pistes se rejoignent.
Devoir de précaution
Le Tribunal régional de Thoune (BE) a estimé que les deux accusés n'avaient pas violé leur devoir de précaution. Il n'a donc pas suivi le procureur qui réclamait une peine pécuniaire avec sursis pour homicide par négligence. L'accident est dû en premier lieu au comportement du snowboarder.
Devant le tribunal, les deux hommes ont expliqué n'avoir commis aucune faute en confiant au conducteur de l'engin le transport d'un canon à neige. Le responsable de la préparation des pistes a précisé qu'il avait lui-même recommandé ce parcours au conducteur de la dameuse, car il le jugeait plus simple et plus sûr.
Les deux supérieurs hiérarchiques du conducteur du "ratrack" ont comparu devant la justice, car ils avaient fait opposition contre une ordonnance pénale les condamnant pour homicide par négligence.
Le conducteur avait, lui, accepté l'ordonnance pénale et a déjà été condamné pour homicide par négligence. Cité comme témoin, il a déclaré devant le tribunal qu'il n'avait vraisemblablement pas vu le snowboarder. Il a précisé que le canon à neige fixé sur son engin masquait son champ de vision.