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Sept semaines après le séisme, le Népal rouvre ses sites historiques de Katmandou

Dépendant économiquement du tourisme, le Népal a rouvert ses sites historiques ce lundi. Le gouvernement tente de rassurer des touristes qui ont massivement annulé leurs réservations après le séisme du 25 avril. Selon l'UNESCO, il est encore trop tôt.

15 juin 2015, 11:03
A l'instar du Kumari Palace de nombreux monuments historiques endommagés ont été réparés à la hâte.

Le Népal a rouvert officiellement lundi les sites historiques de Katmandou, en dépit d'inquiétudes sur la sécurité. Cette réouverture intervient sept semaines après un séisme meurtrier qui a partiellement détruit le patrimoine culturel du pays.

Chants et danses traditionnels ont apporté une note de gaieté lors de la cérémonie officielle organisée sur la "Durbar Square" de Bhaktapur, près de la capitale. Une place riche en temples hindous, palais royal et statues, mais dont une partie a été très endommagée.

Le séisme de magnitude 7,8 qui a ébranlé le Népal le 25 avril a tué plus de 8700 personnes et porté un sévère coup à ses trois anciennes places royales, les "Durbar Squares" de Katmandou, Patan et Bhaktapur inscrites au Patrimoine mondial de l'Unesco.

"Le Népal est sûr"

"Le Népal est sûr, ne vous inquiétez pas, c'est notre message aujourd'hui", a dit le directeur général du département d'Archéologie du ministère du Tourisme, Bhesh Narayan Dahal.

"Rouvrir ces sites n'est pas prématuré. Il s'agit d'anticiper pour que le prochain pic de la saison touristique, entre septembre et novembre, soit le moment approprié pour la venue des touristes", a-t-il ajouté.

Le Népal est encore secoué par des répliques quotidiennes et les poutres et gravats des édifices architecturaux endommagés parsèment encore ces trois places réputées. Sur celle de Katmandou, les piétons suivent un étroit passage entre les monuments sur lesquels sont placardés des panneaux avertissant de leur danger.

Trop tôt, dit l'Unesco

L'Unesco a exprimé sa préoccupation face à cette réouverture jugée anticipée, estimant que ces sites sont "encore dans un état précaire".

"Il y a encore un risque d'effondrement de bâtiments. Sur la Durbar Square de Katmandou, une façade entière menace encore de s'effondrer, on ne peut pas avoir des gens qui marchent juste en-dessous", a estimé Christian Manhart, le directeur de l'Unesco au Népal.

Il a aussi insisté sur la nécessité de renforcer la sécurité sur les sites pour éviter le vol de précieuses oeuvres d'art.

80% des réservations annulées

Les trois places Durbar datent d'entre le XIIe et le XVIIIe siècle, quand la vallée de Katmandou était divisée en trois royaumes hindous. Elles restent au coeur de la vie quotidienne des habitants tout en étant les sites de tourisme culturel parmi les plus renommés du pays.

Le Népal dépend pour une part importante du tourisme et selon un laboratoire d'idées basé dans la capitale népalaise, le "Nepal Economic Forum", 80% des réservations d'hôtel ont été annulées depuis le séisme.

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