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Revue de presse: agressions en hausse dans les hôpitaux et contre les élus..les titres de ce dimanche

Les agressions contre le personnel soignant à la hausse en Suisse, les insultes contre les élus qui suivent la même courbe ou l’opposition de l’Asloca contre la brochure officielle de la votation du 9 février prochain…on a lu pour vous les journaux de ce dimanche et on a retenu les principaux titres.

08 déc. 2019, 08:37
Qu'est-ce qui a retenu l'attention des journaux dominicaux? On fait le tri pour vous (illustration).

Menaces, armes et corruption sont quelques-uns des thèmes abordés par la presse dominicale suisse. En voici une sélection non confirmée à l’agence Keystone-ATS:

Agressions en hausse à l’hôpital

NZZ am Sonntag: Les hôpitaux ont renforcé leurs mesures de sécurité car les agressions contre le personnel, en particulier dans les services d’urgence, sont en augmentation. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par la NZZ am Sonntag auprès des cinq hôpitaux universitaires suisses. Cette année, par exemple, les établissements de Genève, qui contrairement aux autres comptabilisent aussi les plus petites interventions, ont enregistré 5000 incidents dans leur service d’urgences. Le CHUV de Lausanne en a compté environ 1500, l’Hôpital de l’Île à Berne 1200, et l’hôpital de Zurich 900. Ces chiffres sont en hausse sur les dix dernières années, souligne la NZZ am Sonntag. Plusieurs facteurs sont évoqués par les experts. Premièrement, le seuil d’inhibition de la violence verbale et physique a diminué et la plupart des patients agressifs savent qu’ils s’en sortiront indemnes. Il y a ensuite une hausse du nombre de personnes qui se rendent aux urgences, soit parce qu’elles n’ont pas réussi à avoir de rendez-vous avec un spécialiste soit parce qu’elles n’ont plus de médecin généraliste. Enfin, les parents d’enfants malades peuvent aussi se montrer agressifs. La situation dans les services d’urgence est particulièrement tendue pendant la période de Noël, quand de nombreux cabinets pédiatriques sont fermés. Lorsque l’enfant doit attendre, les parents perdent souvent leurs nerfs.

Insultes en hausse contre les élus

Le Matin Dimanche: La conseillère nationale vaudoise Ada Marra veut endiguer les menaces et les insultes qui ciblent les élus. La socialiste dépose une motion pour que les services du parlement fédéral mettent sur pied une task force, détaille Le Matin Dimanche dans son édition du jour. Ce groupe de travail serait notamment chargé de préparer les dénonciations et de contribuer à la recherche de l’identité des auteurs anonymes. Le tout étant de permettre une poursuite plus efficace. «On a été beaucoup trop laxiste ces dernières années, avec cette idée selon laquelle un personnage public doit encaisser les insultes. Cela prend de telles proportions avec les réseaux sociaux! On ne peut pas apporter des réponses individuelles à un problème de société collectif», analyse la Vaudoise. Sa motion est soutenue par des élus de tous bords.

9 février: des erreurs dans la brochure

Le Matin Dimanche/SonntagsBlick: L’Association suisse des locataires (Asloca) s’oppose à la brochure de votation du scrutin du 9 février. Elle l’a fait savoir au Conseil fédéral et aux commissions de gestion du parlement dans une lettre que Le Matin Dimanche et le SonntagsBlick ont pu consulter. «Le livret contient des erreurs factuelles, dans sa partie relative à l’initiative 'Davantage de logements abordables'», affirme ainsi l’Asloca dans la missive. Cette dernière souligne aussi que le Conseil fédéral omet délibérément la citation des statistiques officielles qui estime que les loyers en Suisse ont augmenté au total de 3,5% depuis janvier 2016. Le livret se base plutôt sur des chiffres élaborés «en totale opacité par des entreprises privées». Interrogés par l’hebdomadaire romand, les services de Guy Parmelin, ministre en charge du dossier, répliquent que la brochure se réfère aux données établies par l’Office fédéral du logement. «Ces données sont accessibles au public et une source renvoie aussi à l’indice des loyers de l’OFS. Cependant, seuls les prestataires privés fournissent des indices rendant compte de la situation en matière d’offres et de transactions», détaillent-ils.

Un bateau suisse transporte des armes serbes

SonntagsBlick: Un cargo battant pavillon suisse aurait transporté des armes lourdes vers l’Arabie saoudite, affirme le SonntagsBlick, qui cite des sources proches du dossier. Selon ces dernières, le «Thorco Basilisk» a déclaré dans son chargement des «cartouches pour armes et détonateurs d’engins explosifs» auprès de l’autorité portuaire alors qu’il traversait le détroit du Bosphore le 30 juin 2019. Il s’agirait d’obus de mortier serbes que le navire aurait transportés de Burgas en Bulgarie en Arabie saoudite. L’exploitant du navire affirme que le contrat passé avec la société d’affrètement interdit expressément le transport d’armes, de munitions et d’explosifs. Il a ouvert une enquête.

Uber menace de quitter la Suisse

NZZ am Sonntag: Définir l’entreprise Uber comme l’employeur de tous les chauffeurs qui utilisent la plateforme est une ligne rouge que la Suisse ne devrait pas franchir, prévient à la NZZ am Sonntag le patron d’Uber-Suisse Steve Salom. Ne pouvant plus exercer ses activités, la firme devrait alors quitter le territoire helvétique. Si elle était reconnue comme employeur, elle devrait également payer des cotisations sociales à ses chauffeurs. Le service de transport opère à Zurich, Bâle, Genève et Lausanne. Pour Ruedi Noser (PLR/GL), le problème réside dans le fait que le droit suisse du travail n’a pas de catégorie pour ce que fait Uber. «Si vous payez votre salaire en Suisse, vous êtes soit employeur, soit indépendant. Il n’y a rien entre les deux». Et de tacler le «manque de vision du Secrétariat d’Etat à l’économie». Le syndicat Unia de son côté s’est opposé au début mois à la création d’un troisième statut, à mi-chemin entre le salarié et l’indépendant, tels que le proposent le PLR ou les Vert’libéraux, car il remet question la couverture sociale des employés et introduit une insécurité juridique extrême.

Corruption en Autriche: banquiers suisses impliqués

SonntagsZeitung: Les scandales de corruption en Autriche qui ont mis en cause des responsables politiques mènent à des gestionnaires de fortune basés en Suisse, affirme la SonntagsZeitung. Une société à Hergiswil (NW) serait impliquée dans le règlement d’un paiement effectué par l’avionneur Airbus au parti BZÖ fondé par Jörg Haider. Dans le cas de l’ancien ministre des finances Karl-Heinz Grasser, qui est actuellement en procès, un mandataire suisse a également été accusé de complicité de corruption. Enfin, une société de gestion de fortune basée à Pfäffikon (SZ) apparaît dans le cadre de l’enquête en cours sur l’affaire qui met en cause le désormais ex-président du parti autrichien de la liberté (FPÖ, extrême droite) Heinz-Christian Strache.

Ailes coupées pour l’administration genevoise

Le Matin Dimanche: L’administration genevoise va désormais se passer de l’avion pour ses voyages à l’étranger. Le Conseil d’Etat met en place une nouvelle règle qui établit que les fonctionnaires ne prendront pas la voie des airs lorsque l’événement a été organisé par l’Etat et donc que le lieu a été déterminé par l’administration genevoise, écrit Le Matin Dimanche. En revanche, il reste souple sur la question des voyages dits «obligatoires». Ceux-ci pourront être faits par avion si la distance et le gain de temps le justifient. Les Verts craignent que la mesure ne s’applique pas à l’exécutif et regrettent la souplesse adoptée pour les voyages obligatoires.

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