«Chaque arme qui sort de Suisse constitue un risque pour la sécurité de civils dans les régions en conflit: on ne peut pas en contrôler le parcours», lance Tom Cassee, secrétaire du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), qui a déposé en septembre 2007 l'initiative «pour l'interdiction d'exporter du matériel de guerre». Selon lui, l'initiative est l'occasion de réduire ce risque.
Le conseiller national Jacques Neirynck (PDC/VD) dénonce le fait qu'on raisonne encore comme en 1939, lorsque la Suisse était encerclée et menacée. Mais aujourd'hui, on fabrique des armes qui sont utilisées dans des conflits qui n'engagent pas la Suisse, provoquant la mort et la mutilation de civils et d'enfants. «Personne ne fabrique des armes pour qu'elles ne soient pas utilisées», dit-il.
La directrice de Swissaid, Caroline Morel, rappelle le dérapage au Tchad, à qui la Suisse a vendu un avion Pilatus utilisé ensuite contre des civils au Darfour...