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Prise d'otages en Algérie, les jihadistes demandent le retrait de l'armée algérienne

Quarante et un "Occidentaux" et 150 Algériens ont été pris en otage mercredi par des jihadistes sur un site gazier en Algérie. Lors de l'attaque, un Britannique et un Algérien ont été tués et six otages, un Britannique, un Norvégien, un Ecossais et trois Algériens, ont été blessés.

17 janv. 2013, 06:41
400 personnes seraient retenues sur le site gazier d'In Amenas, dans le sud-est de l'Algérie.

Des assaillants liés à Al-Qaïda, dont le nombre s'élève à une vingtaine d'hommes et qui ne viennent "ni de Libye ni du Mali" selon le ministre algérien de l'Intérieur, ont attaqué à l'aube le site gazier 'In Amenas', dans le centre-est de l'Algérie, près de la frontière libyenne, à environ 1300 kilomètres d'Alger.

Quarante et un "Occidentaux" ont été pris en otage, a affirmé un porte-parole des assaillants, cité par deux sites d'informations mauritaniens. Treize Norvégiens et des Américains figurent parmi les personnes enlevées, ont confirmé leurs gouvernements respectifs. Selon diverses sources, il y aurait aussi cinq Japonais, un Autrichien, un Irlandais et plusieurs Britanniques.
 
En revanche, aucun Suisse ne semble figurer parmi les otages. "Selon les informations dont nous disposons, aucun ressortissant suisse ne se trouve parmi les étrangers retenus", a déclaré mercredi soir un porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). L'ambassade suisse en Algérie suit la situation de près.
 
Régis Arnoux, le PDG de la société CIS Catering, a par ailleurs déclaré que cent cinquante employés algériens de Cieptal, l'une de ses filiales active sur le site, étaient retenus dans le complexe gazier, ce qui porte le total des otages à 191 personnes.
 
Promesse d'une "fin tragique"
 
Les islamistes affirment être entourés par les forces algériennes et assurent que toute tentative pour libérer les otages conduira à une "fin tragique", a rapporté l'agence de presse mauritanienne ANI.
 
Jointe dans la journée par téléphone, une des personnes retenues sur le site a déclaré au quotidien Le Figaro que les agresseurs avaient miné la base, où seraient retenues au total 400 personnes.
 
Les ravisseurs d'otages étrangers sur un site gazier en Algérie, veulent le retrait de l'armée algérienne qui encercle le complexe pour permettre des négociations, a affirmé jeudi l'un d'eux. Se présentant sous le pseudonyme d'Abou al-Baraa, il s'exprimait sur la chaîne de télévision du Qatar Al-Jazeera.

Le ravisseur a ajouté que l'armée algérienne avait tiré en direction du site, blessant un otage japonais. Abou al-Baraa a assuré que le nombre des otages "tourne autour de 41" et appartenaient à une dizaine de pays: Norvège, France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, la Roumanie, la Colombie, la Thaïlande, les Philippines, l'Irlande, le Japon et l'Allemagne.

Les autorités françaises ont affirmé jeudi n'avoir "pas confirmation" de la présence de Français parmi les otages en Algérie. Les forces de l'ordre encerclaient jeudi un site gazier du centre-est de l'Algérie, où un groupe islamiste lié au réseau Al-Qaïda détient une quarantaine d'otages étrangers et réclame l'arrêt de l'intervention militaire française au Mali voisin.
 
Joint par téléphone par l'AFP, un combattant a affirmé que les attaquants agissaient en représailles à l'intervention militaire française au Mali et qu'ils étaient sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar, dit "le borgne", un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qu'il a introduit dans le nord du Mali.
 
Le combattant a rappelé que Belmokhtar avait "menacé de riposter à toute intervention militaire au Mali".
 
Combats au corps à corps
 
Au Mali même, alors que l'intervention militaire française Serval a fait l'objet d'un nouveau consensus entre le gouvernement français et l'opposition lors d'un débat au parlement à Paris, des combats "au corps à corps" opposaient soldats français des forces spéciales et combattants islamistes à Diabali, à 400 km au nord de Bamako, ont indiqué deux sources de sécurité.
 
L'information a été confirmée par une source de sécurité régionale, qui a précisé que la colonne de soldats français partie de l'aéroport de Bamako ne participait pas à ces combats mais se tenait "en alerte" à Niono, à 50 km au sud de Diabali, et à Markala, encore plus au sud.
 
Des combats se déroulaient également près de Konna, au centre du pays.
 
D'ici le 26 janvier
 
Quelque 2000 soldats de la force d'intervention ouest-africaine au Mali sont attendus d'ici le 26 janvier à Bamako, avec l'arrivée jeudi d'un premier contingent nigérian, a-t-on appris mercredi auprès d'un officier malien et selon un document officiel.
 
"L'urgence requiert que tout s'accélère pour que deux mille hommes du contingent de la Misma (Force internationale de soutien au Mali) gagnent Bamako avant le 26 janvier", selon un document des participants à la rencontre des chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), que l'AFP a pu consulter. 

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