Thomas Hefti, 62 ans, Glaronais, libéral-radical, siégeant à Berne depuis 2014, avare d’interventions parlementaires, s’exprimant toujours posément: c’est un portrait-robot possible du nouveau président du Conseil des Etats, élu hier. Derrière ce Neuchâtelois de cœur, qui parle français presque sans accent, se déroule le fil d’une longue lignée de politiciens, une sorte d’«aristocratie» d’industriels glaronais.
Dans le salon du cabinet d’avocat-notaire qu’il gère avec son épouse, à Glaris, une vitre en plexiglas rappelle les aléas du présent. «Je ne comprends pas le rejet, voire la haine, que certaines personnes ont pour le vaccin», dit Thomas Hefti. «Enfants, nous avions été si heureux de pouvoir nous faire vacciner contre la poliomyélite. D’autres élèves un peu plus grands avaient été atteints. Des fois, j’entends…», ajoute-t-il avec un brin d’accent neuchâtelois, «les opposants utilisent des arguments bizarres.»
Car le nouveau président nourrit un amour de la langue française qui l’a amené à...