Alain Berset s’est montré patient, mais rien n’y a fait. Malgré sept ans de discussions, la révision totale de la structure tarifaire Tarmed, qui est utilisée depuis 2004 pour les prestations ambulatoires de l’assurance maladie, est toujours en panne. Les partenaires tarifaires, à savoir les médecins, les assureurs et les hôpitaux, ne sont pas parvenus à un accord. Le ministre de la Santé a donc décidé d’empoigner le taureau par les cornes.
Il a fait usage, hier, de la compétence subsidiaire que lui octroie la loi pour corriger les tarifs surévalués et réduire les fausses incitations. «Cela ne changera rien pour les patients», souligne-t-il. «Par contre, les économies attendues leur profiteront en tant qu’assurés. Elles devraient s’élever à 700 millions de francs par année.»
Cela faisait longtemps que le conseiller fédéral brandissait la menace d’une intervention directe. Il a néanmoins souligné devant la presse que ce n’était qu’une solution...