La facture environnementale de la pandémie sera-t-elle douloureuse? Masques abandonnés dans la nature, retour en force du plastique jetable, transports publics déserts... Certains observateurs, comme Natalie Bino, directrice de l’association Zero Waste Switzerland, redoutent un lourd tribut pour la planète. «Au regard des efforts déployés par notre association pour réduire l’empreinte écologique humaine, c’est un retour en arrière», s’alarme-t-elle.
D’autres, à l’image de Sébastien Humbert, directeur scientifique du groupe de conseil Quantis, basé sur le site de l’EPFL, se veulent rassurants: «En Suisse, un système de traitement de déchets efficace garantit une incinération sûre de la quasi-totalité des masques», explique le spécialiste en bilan écologique. «Les conclusions à tirer sur le traitement des déchets ne sont, en revanche, pas les mêmes dans les pays où ils peuvent terminer dans des décharges à ciel ouvert ou dans la mer.»
Volume de déchets stable
Les incinérateurs installés dans le pays sont...