Le Suisse qui a réussi samedi à échapper à ses ravisseurs du groupe islamiste Abou Sayyaf aux Philippines a tué l'un d'eux à la machette lors de son évasion, a annoncé l'armée philippine. Blessé, ses jours ne sont pas en danger. Cinq militants islamistes ont été tués et sept blessés lors des affrontements avec les soldats.
L'ornithologue suisse de 49 ans s'est emparé de la machette de son garde et l'a frappé mortellement au cou lors des combats entre les troupes philippines et les rebelles samedi dans l'île de Jolo, a précisé le colonel Allan Arrojado, commandant dans l'armée sur l'île de Sulu, dans un message envoyé à l'agence Reuters. Durant la lutte, il a été blessé à la joue gauche mais ses jours ne sont pas en danger.
Il a été recueilli par les soldats, ont déclaré un responsable militaire local et la porte-parole régionale de l'armée philippine. Selon le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) qui a confirmé cette libération, le citoyen suisse se trouve actuellement sous la garde des forces philippines dans un endroit sûr et sera rapatrié en Suisse dès que possible.
Didier Burkhalter a pu s'entretenir avec le désormais ex-otage au téléphone. Le président de la Confédération lui a fait part de sa joie et de son soulagement, avant de s'enquérir de sa santé. De son côté, le citoyen suisse s'est montré reconnaissant pour le soutien reçu tout au long de sa capture.