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Pas de saint-bernards pour les visites d'Etat

Le Conseil des États ne veut pas faire appel aux saint-bernards lors de visite d'États en Suisse.

18 sept. 2013, 11:30
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Les chiens saint-bernards et des groupes folkloriques ne remplaceront pas les honneurs militaires sur la Place fédérale lors de visites d'Etat d'hôtes étrangers. Par 36 voix contre 1, le Conseil des Etats a refusé mercredi une motion de l'indépendant schaffhousois Thomas Minder qui voulait mettre en scène la "suissitude".

Pour Thomas Minder, renoncer à une "garde d'honneur archaïque" permettrait de souligner l'indépendance et la neutralité helvétiques. "Au lieu de nous présenter avec notre armée, qui n'est pas un argument de vente, nous ferions mieux d'utiliser notre suissitude comme carte de visite".

Et l'entrepreneur schaffhousois d'imaginer des présidents et autres chefs d'Etat étrangers accueillis par des groupes en costume traditionnel, des saint-bernards, des orchestres à cordes ou une équipe sportive nationale. Sans faire manquer les spécialités culinaires et les montres.

"Voilà des symboles qui feraient bien mieux office de vecteurs touristiques et économiques qu'une rangée de soldats raides comme des bâtons et fraîchement rasés", a lancé M.Minder.

Affront diplomatique

Renoncer aux honneurs militaires constituerait une "violation des règles diplomatiques en matière de protocole", a rétorqué Didier Berberat. De plus, il resterait encore à définir la "suissitude", qui peut aller d'un défilé de sonneurs de cloches à la présentation d'entreprises hautement technologiques, selon Felix Gutzwiller (PLR/ZH).

Lors des visites officielles, il n'est pas question de choisir entre une vision de caserne et la suissitude, a affirmé le conseiller fédéral Didier Burkhalter. La présentation de la culture, des coutumes, des atouts économiques et de la gastronomie fait partie du programme de toute visite d'Etat.

Mais elle est là pour compléter et non remplacer l'usage diplomatique des honneurs militaires, qui constitue la plus haute forme protocolaire, a expliqué le ministre des affaires étrangères. Le non-respect de ce cérémonial équivaudrait à infliger un affront à l'invité et au pays hôte, avec le risque de compromettre les relations bilatérales, selon lui.

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