A quinze jours du débat du Conseil national sur la 11e révision de l'AVS, les femmes de gauche et du centre avertissent: pas question, pour elles, d'accepter cette révision telle que proposée par la commission préparatoire. C'est-à-dire avec un relèvement de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans et sans compensation sociale dans le domaine de la retraite anticipée.
«Ce serait une révision obtenue sur le dos des femmes», s'insurge la conseillère nationale Rosmarie Zapfl (PDC/ZH), présidente d'Alliance-F, qui regroupe une quinzaine d'organisations féminines et environ un million de membres. L'essentiel de la révision, dit-elle, se résumerait à l'économie (620 millions) réalisée grâce à l'égalisation à 65 ans.
Franziska Teuscher, conseillère nationale (Verts/BE) et coprésidente de la commission féminine de l'Union syndicale suisse, lance une pointe contre cette égalisation: «Pourquoi foncer comme un bolide sur ce point, alors que l'égalité des salaires avance à la vitesse d'un escargot?»....