Le gendarme de la concurrence a sorti ses griffes. A la surprise générale, la commission de la concurrence (Comco) a interdit hier la fusion d'Orange et de Sunrise. La nouvelle entité aurait occupé 40% du marché helvétique. Selon le président de la Comco, Walter Stoffel, l'union des deux opérateurs de téléphonie mobile était un cas d'école de dominance collective. «Pour Swisscom et la nouvelle société résultant de la fusion, il aurait été plus avantageux de maintenir un niveau de prix élevé que de chercher à prendre des parts de marché à leur concurrente», souligne-t-il. L'adoption de conditions a été envisagée à titre d'alternative, mais la Comco n'a pas réussi à imaginer des conditions permettant de limiter les effets négatifs d'un duopole.
Les organisations de consommateurs qui dénoncent depuis longtemps les tarifs surfaits pratiqués en Suisse applaudissent la décision de la Comco. «Le problème n'était pas tant la nouvelle entité que...