Nyon, ex-otage suisse en Libye: la justice de paix doit se déterminer sur les frais d'avocat

Alors qu'il était retenu en Libye, le Suisse Rachid Hamdani avait été défendu par un avocat libyen. Ce dernier réclame ses honoraires. La question est de savoir dans quelles circonstances a été signé le document.

31 janv. 2013, 12:24
Le juge de paix du district de Nyon (VD) devrait se prononcer sur les 140'000 dollars réclamés par l'avocat libyen de l'ex-otage Rachid Hamdani.

Le juge de paix du district de Nyon (VD) devrait se prononcer "sous quinzaine" sur les 140'000 dollars réclamés par l'avocat libyen de l'ex-otage Rachid Hamdani. La question centrale est de déterminer dans quelles conditions a été signé le document, indique jeudi Nicola Meier, avocat de l'ancien détenu.

Rachid Hamdani a vécu des moments "tellement exceptionnels et si graves" que "je n'exclus pas" que le juge décide de ne pas donner suite, a expliqué à l'ats l'avocat après l'audience. "Nous ne contestons pas que le papier a été signé, la question c'est de savoir dans quelles conditions".

Si le juge de paix autorise néanmoins la poursuite, la cause devra être examinée sur le fond devant la justice. Il faut se souvenir de ce qui s'est passé, souligne Nicola Meier. La signature a été extorquée à quelqu'un "dans la détresse la plus totale" et qui avait passé 19 mois en captivité. Il ne voyait que cette solution pour pouvoir rentrer chez lui, rappelle l'avocat.

La somme réclamée par Saleh Zahaf, l'avocat libyen, est de surcroît exorbitante. Cela équivaudrait pour un avocat suisse à demander un million, ajoute Nicola Meier. En 2008, le régime de Kadhafi avait retenu Rachid Hamdani et Max Göldi en otage pour se venger de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi à Genève. Les deux hommes ont été libérés en février et en juin 2010.