«Non au diktat des caisses!» Sous ce slogan se sont rangées hier toutes les organisations faîtières de médecins et autres soignants (dentistes, infirmières), de pharmaciens, de patients et de consommateurs. La campagne est ainsi lancée contre l'article constitutionnel sur l'assurance maladie, qui tend à libéraliser le système au profit des assureurs, selon elles.
Le nouvel article parle de «concurrence», de «responsabilité individuelle» et d'«organisme» payeur. Pour Jacques de Haller, président de la Fédération des médecins (FMH), la «concurrence» implique clairement la levée de l'obligation de contracter, pour permettre aux assureurs de ne plus rembourser tous les médecins mais de choisir ceux avec lesquels ils travailleront.
Cette liberté (de contracter) ne concerne que les assureurs, affirme le président de la FMH. Les médecins seraient aux ordres des caisses ou ne seraient plus remboursés. Les assurés, eux, n'auraient d'autre choix que les médecins agréés par leur caisse. Inacceptable, dit-il: «Tout le système...