Le Ministère public a requis une peine de 12 ans devant le Tribunal pénal de la Gruyère à Bulle (FR) pour le restaurateur accusé du meutre de l'amant de son épouse.
Le procureur Philippe Barboni a exclu la possibilité de retenir le meurtre passionnel, ce qui aurait entraîné un allégement de la peine encourue par l'accusé. Selon lui, la soirée fatidique a sûrement été peu réjouissante pour l'accusé.
Il y avait de la rage, de l'incompréhension et de la frustration, mais ce n'est sûrement pas sous le coup d'une émotion violente ou d'un profond désarroi excusables que l'homme a passé à l'acte. Et de rappeler qu'il s'est passé une heure entre le moment de la dernière altercation avec son épouse en présence de l'amant et les huit coups de feu.
Le procureur a également rappelé la jurisprudence du Tribunal fédéral qui, selon lui, a toujours refusé de retenir les cas d'amants jaloux ou de séparation non acceptée au rayon des meurtres passionnels.
L'accusé avait toutes les raisons de savoir que sa femme le trompait depuis des mois; elle lui en avait clairement fait l'aveu un mois avant la soirée fatidique. L'homme a voulu éliminer un rival alors qu'il aurait pu par exemple le renvoyer puisqu'il s'agissait de son employé.