Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Meurtre de Marie: le procureur requiert la prison à vie contre Claude D.

C'est le cinquième et dernier jour du procès de Claude D., l'assassin présumé de la jeune Marie, 19 ans, tuée en mai 2013 près de Payerne. L'heures des plaidoiries des avocats et du réquisitoire du procureur. Ce dernier demande la prison à vie.

11 mars 2016, 09:53
Si le juge suit le Ministère public, Claude D. sera condamné à la prison à vie.

Le Ministère public a demandé vendredi la sanction maximale contre l'assassin de Marie. Il a requis l'internement à vie "pour qu'il n'y ait pas de prochaine fois" et la prison à vie pour "l'assassinat d'une innocente".

Le prévenu n'a pas supporté que Marie, tout juste 19 ans, veuille le quitter. "Il était, quoi qu'il en dise, fou amoureux de Marie. Mais on ne quitte pas Claude D. Quand on lui appartient, on lui appartient pour toujours", a dit le procureur général Eric Cottier.

L'homme fait peur à Marie, il la terrorise, elle ne veut plus le voir. Alors, il la harcèle constamment, il la surveille, achetant des jumelles et engageant un détective privé. Le soir du 13 mai 2013, il l'enlève à la sortie de son travail à Payerne (VD) pour avoir une "explication".

Le procureur ne revient pas en détail sur l'horreur du huis clos dans la voiture qui se terminera par l'étranglement de Marie, la terreur de la victime, ses bouffées d'espoir pendant cette nuit interminable. "J'ai eu peur de pleurer, j'ai eu peur de procurer du plaisir, de la jouissance à Claude D.", a confié Eric Cottier.

Une "mise à mort"

En matière de qualification juridique, le procureur retient "avec évidence" l'assassinat pour la "mise à mort de Marie". Pour le procureur, il a arrêté le projet de tuer au moment de l'enlèvement. Il l'a su, il l'a dit à sa victime. "Ensuite il s'est laissé aller à son plaisir des heures durant".

Le Parquet retient aussi l'internement à vie. Les deux experts concordent sur le fait, qu'à jamais, Claude D. sera inaccessible à un traitement, selon Eric Cottier. Même avec l'interprétation "extrême" du Tribunal fédéral, le prévenu est "durablement inamendable". Toute thérapie est vouée à l'échec.

Pour Eric Cottier, le dipositif penal doit être cohérent. "Il ne faut pas se contorsionner pour dire que les textes légaux sont inapplicables, il ne faut pas qu'un jour, quelqu'un puisse tourner la clé, ouvrir la porte, sauf en cas de progrès de la science, mais personne ne l'envisage".

Votre publicité ici avec IMPACT_medias