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Merck Serono rejette la médiation, le personnel reprend la grève

La direction de Merck Serono n'a pas donné suite à la demande de médiation du Conseil d'Etat genevois de jeudi dernier. Suite à cette nouvelle, une partie du personnel a repris la grève.

26 juin 2012, 17:35
erck Serono a confirmé La fermeture des sites de Genève et de Coinsins.

Le conflit de Merck Serono s'est à nouveau durci mardi à Genève. La direction du groupe pharmaceutique n'a pas donné suite à la demande de médiation du Conseil d'Etat genevois, ce qui a poussé une partie du personnel à reprendre la grève. Les travaux de la task force ont progressé en parallèle.

Jeudi dernier, le conseiller d'Etat genevois François Longchamp avait proposé une médiation entre le personnel et la direction, ce que le syndicat Unia avait accepté. Le personnel avait en conséquence suspendu sa grève. Mais Merck Serono a refusé l'offre de médiation des autorités cantonales.

"Nous n'avons pas donné suite à la médiation du Conseil d'Etat genevois, car la société a pris sa décision définitive" sur le plan de restructuration la semaine dernière, a expliqué à l'ats le président du Conseil d'administration de Merck Serono François Naef. Une médiation n'est pas nécessaire, a-t-il dit, excluant toute renégociation du plan social.

Reprise de la grève

Mécontents de ce refus, quelque 400 employés de Merck Serono réunis en assemblée générale ont décidé de reprendre la grève dès jeudi, reconductible le lendemain. Des actions de protestation sont en outre prévues mercredi, dont l'occupation du site et une grève de la faim, a indiqué le syndicat Unia.

L'ex-rapporteur de l'ONU Jean Ziegler est venu apporter son soutien aux employés. Il a exprimé son admiration pour le combat du personnel et sa colère face au comportement de la direction du groupe pharmaceutique. Son intervention a été saluée par une ovation debout des employés présents.

Le sociologue genevois a invité le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann à faire pression sur les autorités de Berlin pour que Merck change d'attitude, et les parlementaires à interpeller le Conseil fédéral.

Progrès de la task force

Des progrès ont néanmoins été enregistrés. La direction de Merck Serono a participé, pour la première fois mardi, à la troisième réunion de la task force, qui regroupe les autorités cantonales, fédérales et académiques.

François Naef a précisé que le groupe est prêt à participer à la recherche de solutions en mettant à disposition son fonds de 30 millions pour étudier toutes les possibilités de reclassement. Le projet d'institut de biotechnologie a été salué par les employés comme "porteur d'espoir" pour environ 250 employés.

Tous les partenaires ont insisté sur la nécessité de se concentrer désormais sur les aspects pratiques des propositions. Les questions liées au financement du projet complet ne sont de loin pas acquises, mais des discussions susceptibles de déboucher sur des résultats ont commencé, a précisé le Conseil d'Etat genevois dans un communiqué.

Offre de cent postes de travail

La task force s'est aussi félicitée de la proposition de la société de services biopharmaceutiques américaine Quintiles d'offrir au moins 100 postes aux salariés de Merck Serono dans les trois prochains mois.

Quintiles a précisé que la localisation des postes sera déterminée après concertation. Parmi les options possibles, figurent des sites en Suisse romande, mais aussi la possibilité de travail à domicile. La société américaine emploie 25'000 salariés dans 60 pays. Elle est présente en Suisse depuis 1995, à Bâle et St-Prex (VD).

La semaine dernière, Merck Serono avait confirmé sa volonté de fermer le site de Genève d'ici 2013, par le transfert de 750 employés dans le canton de Vaud, à Darmstadt, à Boston et Pékin, et le licenciement de 500 autres employés. Les entretiens individuels ont commencé lundi.

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