Mark Webber s'impose à Monaco

Le pilote australien, parti de la pole position, a devancé Nico  Rosberg (Mercedes), Fernando Alonso (Ferrari), Sebastian Vettel  (Red Bull-Renault) et Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes). Au  championnat du monde, Alonso se retrouve en tête avec 76 points,  avec trois points d'avance sur Vettel et Webber et treize sur  Hamilton.  

Comme presque toujours sur le tourniquet monégasque, les  dépassements ont été une denrée extrêmement rare parmi les  premiers. La hiérarchie s'est ainsi dessinée au départ, puis lors  de l'unique changement de pneus. Les six premiers ont fini  quasiment roue dans roue, mais aucune attaque significative n'a pu  être portée.  

Grosjean out au départ  

Le principal bouleversement s'est passé au départ, avec un  accrochage entre Michael Schumacher et Romain Grosjean. Le  Franco-Suisse devait immédiatement abandonner, alors qu'il  nourrissait de grosses ambitions. En six courses, c'est le  troisième abandon prématuré pour le Genevois et sa Lotus-Renault.  Pour sa part, «Schumi» a lui aussi dû renoncer en fin de course.  

Mark Webber a signé la 8e victoire de sa carrière en F1, la  deuxième en Principauté après celle acquise en 2010. Le vétéran  australien n'a pas commis la moindre erreur, résistant à la  pression exercée par Rosberg et le reste de la meute lors d'une  course qui s'est apparentée à une procession. Les derniers tours  ont été très tendus, quelques gouttes de pluie rendant le circuit  glissant par endroits.  

Sentiment incroyable  

«C'est un sentiment incroyable. A la fin, c'était dur pour les  nerfs en raison de la météo, mais tout s'est bien passé. C'est une  journée formidable pour toute l'équipe et je suis très content  d'avoir à nouveau gagné ici», a déclaré l'Australien.  

Son dauphin, Nico Rosberg, a tout tenté en vain pour rejoindre  son père Keke Rosberg (vainqueur en 1983) au palmarès de la course  monégasque, «Nous avions probablement la voiture la plus rapide,  nous progressons très bien. Malheureusement, il n'a pas été  possible de gagner, mais une deuxième place me satisfait», a  expliqué le pilote de la Mercedes.  

Désormais seul leader du championnat du monde, Fernando Alonso  ne cachait pas non plus son bonheur. «L'objectif était de finir  devant Sebastian et Lewis, dans l'optique du championnat.  Maintenant, il faudra aussi se méfier de Mark. Cette saison est  intéressante, car il y a des surprises à chaque course.»  

Le millésime 2012 continue effectivement d'être très serré.  Depuis la création du championnat du monde en 1950, il n'y avait  jamais eu six vainqueurs différents lors des six premiers GP. Et il  reste encore des candidats crédibles à la victoire lors de la  prochaine épreuve au Canada (10 juin), à commencer par Hamilton ou  les pilotes Lotus (Raikkonen et Grosjean).  

Les Sauber-Ferrari repartent les mains vides. Sergio Perez s'est  classé 11e, alors que Kamui Kobayashi a été contraint à l'abandon.