Il a les mêmes outils que Cétautomatix. Mais ses mains n’ont rien à voir avec les grosses paluches du colérique forgeron du village d’Astérix. Il ne se bat pas non plus comme un barbare, à coups de poissons pas frais. A 74 ans, Luigi Carniel fait (sur)vivre l’une des dernières forges du canton de Neuchâtel, située dans le village de Corcelles.
Il est également le fondateur de l’Académie neuchâteloise des arts martiaux japonais. «J’aimerais finir ma vie soit dans ma forge, soit sur le tatami», sourit cet infatigable passionné.
De prime abord éloignées l’une de l’autre, ces deux activités sont pourtant liées. Pratiquant des arts martiaux en tous genres depuis l’âge de 17 ans, Luigi Carniel a fini par découvrir le kobudo, ou art du sabre. «Fatalement, je me suis intéressé à l’histoire et la fabrication de l’outil. Au milieu des années 1990, j’ai fait connaissance avec un polisseur japonais...