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Les véritables enjeux économiques

Sauvent-ils ou tuent-ils? Les engins produits par Ruag, Pilatus, Mowag ou encore Rheinmetall sont directement concernés par l'initiative. Visite des usines à Thoune et à Kreuzlingen.

12 nov. 2009, 05:02

Ruedi Schmidlin travaille pour Ruag depuis trente-cinq ans. Dans cet atelier de Thoune, on soude, on visse, on lime, ici des chars Panzer, là des chars de génie. Bruits de machines, odeurs d'acier: l'atmosphère est grise, assortie au ciel d'automne. Comme beaucoup de ses collègues et leur entourage, Ruedi Schmidlin craint pour son emploi et regrette que les partisans de l'interdiction d'exporter des armes ne tiennent pas compte des conséquences de l'initiative. «Vous avez vu les containers que nous fabriquons? Qu'y voyez-vous? Un verre à moitié vide ou à moitié plein?» En clair: un engin de guerre ou un local conçu et équipé pour protéger tout ce qui se fait à l'intérieur? Ce serrurier devenu responsable de projet avoue qu'il n'est pas pacifiste mais patriotique. Et il rejette l'idée de contribuer à la violence dans le monde en travaillant pour l'industrie de l'armement. «Je travaille pour les Suisses, pour qu'ils...

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