De nombreux Suisses disent avoir une conscience écologique, sans pour autant renoncer à prendre l'avion. D'autres souhaitent vivre entourés de beaux paysages, mais dans leur villa et proches du travail. Ils veulent le beurre et l'argent du beurre, selon un sondage.
Mandaté par la caisse maladie CPT, l'institut sotomo a analysé plus de 21'000 réponses à un questionnaire mis en ligne en septembre sur les sites Internet des quotidiens Blick et Le Matin. Les participants étaient interrogés sur leurs projets de vie et la conjonction entre désir et réalité.
Deux sondés sur trois (64%) disent rêver d'une vie "dans un beau paysage". Dans le même temps, 48% indiquent que l'accès aux transports publics et la proximité du lieu de travail sont des critères importants.
Or ceux qui donnent comme critère important un beau paysage effectuent souvent de plus longs trajets pour aller au travail et vivent plus fréquemment dans des maisons individuelles que les citadins (38% contre 28%). Ils contribuent au mitage du territoire et contredisent ainsi leurs propres aspirations, notent les auteurs de cette recherche dans un communiqué.
Conscience écologique
Autre exemple: une majorité de 59% juge importantes à très importantes la conscience écologique et la durabilité. Ce sondage montre toutefois que cela n'a aucun influence sur leur comportement: ils sont tout aussi pendulaires et habitent tout autant dans des villas que les autres.
Idem pour l'avion: ceux disant avoir une conscience écologique sont presque aussi nombreux que les autres à s'envoler au moins deux fois par an (40% contre 43%). Du côté des produits bio en revanche, la différence est nette, avec 74% des personnes avec conscience écologique jugeant important à très important d'en acheter. Ce chiffre n'est que de 37% chez les autres.