Avant même le début de la guerre en Ukraine, les Suisses plaçaient la sécurité avant la liberté, selon un sondage. Neuf citoyens sur dix déclarent se sentir en sécurité. Mais seul un quart de la population soutient l’adhésion de la Suisse à l’OTAN.

Début 2022, 57% des personnes interrogées privilégiaient la sécurité par rapport à la liberté, selon une étude publiée mardi par l’Académie militaire (ACAMIL) et le Center for Security Studies (CSS), rattachés tous deux à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. A cette date, 94% des répondants disent éprouver un sentiment général de sécurité.

Si 86% (+3% par rapport à 2021) des sondés envisagent l’avenir de la Suisse avec optimisme, ils sont 68% (+3%) à s’inquiéter de l’évolution de la situation politique mondiale.

Attachement à la neutralité

L’enquête montre que la population suisse reste quasi à l’unanimité attachée au principe de la neutralité (97%) et peu encline à l’ouverture en matière de politique extérieure. Elle approuve certes la médiation accrue des conflits (75%), l’aide au développement (66%) et la coopération économique avec l’Union européenne (83%).

En revanche, une adhésion à l’UE suscite toujours un rejet, avec seulement 16% (+3%) de soutien. Alors que la crise ukrainienne se profile, seuls 26% des sondés approuvaient de rejoindre l’OTAN (+1%). Enfin, quelques mois avant le vote sur le siège helvétique au Conseil de sécurité de l’ONU, les partisans de la coopération avec cette institution restent majoritaires, même si l’enthousiasme a faibli.

Les Suisses privilégient la sécurité par rapport à la liberté selon une étude

Selon des données récoltées au début de l’année, les Suisses placent la sécurité avant la liberté. 86% des sondés envisagent l’avenir de la Suisse avec optimisme.