Les ruptures de contrats d’apprentissage en Suisse coûtent plusieurs milliards à la collectivité. «Les résiliations de contrats d’apprentissage, voire les décrochages, constituent légitimement un sujet d’importance à la fois politique, économique et de société», a déclaré, hier, à Berne, Philippe Gnaegi, président du conseil de l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP).
Environ 10% des jeunes adultes en Suisse n’obtiennent pas de diplôme sanctionnant la formation. La situation de ces apprentis est préoccupante. Non seulement ils sont exposés à un stress psychique, mais ils ont des désavantages économiques importants, notait l’Observatoire suisse de la formation professionnelle (OBS IFFP) dans un rapport publié hier.
Manques à gagner
Selon l’étude de Fritschi et al., publiée en 2012 et mentionnée dans ce document, une formation non terminée peut engendrer un manque à gagner de l’ordre de 300 000 francs pour l’apprenti sur toute sa vie. La charge pour l’Etat se monte...