Les paysans veulent exercer une plus grande influence sur les négociations internationales menées par le Conseil fédéral. L'Association pour une agriculture productrice réclame notamment que les accords de libre-échange qui touchent l'agriculture soient soumis à un référendum facultatif.
Pour éviter que le niveau de sécurité alimentaire ne continue à baisser, l'importation d'aliments devrait être limitée, a fait valoir lundi devant les médias son président et conseiller national (UDC/BE) Rudolf Joder. Il faut assurer à l'agriculture un volume de production minimal.
Selon lui, l'agriculture se trouve à un tournant et il faut prendre une décision: production ou aménagement paysager, production indigène minimale ou une dépendance toujours plus grande à l'égard des pays étrangers?
Et à ce titre, l'initiative pour la sécurité alimentaire est un outil important, a-t-il poursuivi. Elle permet de définir la politique agricole des années à venir.
Petits exploitants touchés
"Nous n'avons pas uniquement besoin d'une bonne défense nationale, mais aussi d'approvisionnement alimentaire à long terme", a renchéri son vice-président et élu UDC du Grand Conseil bernois Thomas Knutti.
Avec la nouvelle politique agricole, le canton de Berne a perdu quelque 20 millions de francs en paiements directs, a-t-il critiqué. Et les perdants sont de petits exploitants ou ceux pratiquant l'élevage d'animaux.
Le Conseil fédéral n'a pas tenu ses promesses pour 2014-2017: c'est déjà la deuxième fois qu'il tente de faire des économies dans ce secteur, a déploré son collègue de parti, le parlementaire bernois Martin Schlup. L'agriculture est une des rares branches dans laquelle les dépenses de la Confédération n'ont pas augmenté ces dernières années, a-t-il affirmé.