Les différentes Eglises et confessions de Suisse partagent des intérêts communs. Elles les défendent au sein du Conseil suisse des religions. Fondé en 2006, ce cénacle rassemble des personnalités dirigeantes chrétiennes, juives et musulmanes. Il a adopté sa première position politique commune en se prononçant contre l'initiative antiminarets. Pour lui, la liberté religieuse est un droit fondamental et la construction de bâtiments destinés à la pratique culturelle de chaque religion en fait partie intégrante. Il estime par ailleurs que l'initiative ne fait qu'alimenter des tensions sans résoudre le moindre problème.
Pour le professeur Jörg Stolz, directeur de l'Observatoire des religions à l'Université de Lausanne, cette position n'a rien de surprenant. «Les catholiques et les protestants mettent aujourd'hui l'accent sur le dialogue interreligieux. Cela les conduit d'une façon très naturelle à combattre une initiative qui va à l'encontre de leurs convictions. Face aux autorités, ils cherchent par ailleurs à parler d'une...